Vous avez probablement déjà vu des athlètes, par exemple des skieurs, se préparer à une compétition en visualisant le parcours et en répétant les gestes à faire (en voici un exemple ici). La visualisation fait partie de la “boîte à outils” de la préparation mentale des athlètes. Elle peut compléter utilement celle des HPI, même dans des disciplines qui n’ont rien de physique.
En quoi consiste la visualisation ?
Notre cerveau mobilise quasiment les mêmes connexions que vous soyez en train de skier ou en train de visualiser mentalement votre descente à ski. La visualisation permet donc de renforcer les connexions souhaitées - tout en préservant ses ligaments croisés…
Vous ne visez pas un podium à Garmisch Partenkirchen? Vous pouvez vous aider de la visualisation pour :
préparer une performance, par exemple convaincre un auditoire, écrire un livre
vous mettre dans un état d’esprit souhaité, par exemple se relaxer ou se concentrer
aider la mémorisation d’un enchaînement de mouvements, par exemple une chorégraphie ou des postures de yoga.
Comment s’assurer de la qualité de la visualisation ?
Une visualisation efficace répond à certaines conditions :
Visualisez le processus plutôt que le résultat. Vous pouvez vous imaginer mentalement en train de recevoir le prix Goncourt pour le roman sur lequel vous transpirez actuellement. C’est encourageant sur le moment, mais cela ne vous aidera pas sur le long terme, voire s’avérera décourageant, car votre cerveau n’y croira pas. Préférez visualisez le travail d’écriture, de préparation, de structuration du roman, d’édition des brouillons, etc. Cela vous aidera à rester motivé et concentré. Vous augmenterez ainsi vos chances d’arriver au bout de votre projet.
Efforcez-vous d’inclure le plus de détails possible. Travaillez le visuel, “faites-vous votre film”, mais cherchez aussi à inclure d’autres sens pour enrichir les images. Vous aiderez ainsi votre cerveau à y croire encore plus : imaginez le bruit des touches de votre clavier d’ordinateur, la soufflerie du vidéo projecteur, la profondeur de la moquette, etc. Il n’y aura jamais trop de détails !
Visez l’exactitude. S’il est tentant d’enjoliver un peu la réalité, il est préférable de coller à ce que vous vivez réellement. Visualisez-vous à votre bureau ou à la salle de conférences tels qu’ils sont et non tels que vous souhaiteriez qu’ils soient.
Variez la vitesse ! Visualisez la situation depuis votre point de vue et exercez-vous, pour ancrer votre imagerie et la rendre fluide, à faire des ralentis ou au contraire à accélérer.
Ancrez. Idéalement, associez votre “film” à un mot clé qui servira de déclencheur, comme “focus”, “relax”, “Go !” selon l’état mental que vous souhaitez atteindre.
Un exemple de visualisation :
Fabien Olicard (dont j’ai fait le portrait ici) a reçu dans son podcast, Interview à la Table, un ancien négociateur du GIGN, Bernard Thellier. Ce dernier expliquait avoir recours à la visualisation au moment d’aller au contact avec un preneur d’otage / forcené. Il s’efforçait d’identifier un point positif sur son interlocuteur pour se mettre dans le bon état d’esprit et chercher une issue favorable à une situation de crise.
Pratiquer la visualisation nécessite de l’entraînement et de la rigueur. Préférez travailler une seule visualisation sur l’objectif qui est primordial à vos yeux.
Séance de rattrapage
Vous avez manqué les précédents articles consacrés à la préparation mentale du HPI ? Retrouvez-les ci-dessous et abonnez-vous pour ne pas manquer la suite !
épisode 1 : les leviers de motivation
épisode 2 : soyez focus !
épisode 3 : gérez le stress en activant le mode préfrontal
épisode 4 : adoptez une routine de performance
épisode 5 : La confiance en soi
Qui suis-je ?
Je suis Florence Meyer, consultante en management, coach et auteur. HPI et membre de Mensa France, je coache des surdoués : Je les aide à utiliser leur plein potentiel dans leur vie professionnelle et personnelle. Ce sujet vous parle ? Contactez-moi à champdupossible@gmail.com !